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Le parcours des cartes postales anciennes

Venez découvrir les reproductions, sur lave émaillée, de cartes postales anciennes qui jalonnent le village.
« Ces cartes postales offrent un véritable témoignage de la vie d’antan et incitent au rêve ».

Plan du parcours

 

1 Entrée du village, vue de l’église

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Touët est situé à 21 km de Nice et à une altitude de 450 mètres, le village trouve son origine dans une maison de refuge établie au pied du Col de Braus où s’arrêtaient les voyageurs.
Devenu hameau, il dépend de la commune voisine jusqu’à ce que la Maison de Savoie l’érige en commune indépendante pour couper court aux dissensions dont il était l’objet entre les différentes baronnies.
La population vivait alors essentiellement de l’agriculture.
Deux sources alimentaient le Touët : source Gasiglia au-dessus du réservoir, la source Blancardi et la source du tunnel.

2. Place de l’église

IMG_0004La place de l’église est la place principale du village où se déroulaient toutes les manifestations villageoises, le marché, les fêtes…
La fête patronale célébrée à la St Barthélémy, fin Août était l’occasion de rencontres entre les habitants de Touët et des différents villages : aubades, photos des filles à marier, cocardes, festin et bals avec orchestre…le festin durait plusieurs jours et les gens campaient sur place.

3. La gare

12TE8Cette photo a été prise d’en face, et la plupart des bâtiments que l’on peut y voir sont des habitations pour les ouvriers; elles ont été détruites à la fin du chantier.
La gare a été construite en 1928 par la PLM ( Paris-Lyon-Marseille ) simultanément à la ligne ferroviaire Nice-Cuni commencée en 1925. Dans les tons ocre rouge, sa décoration intérieure est réalisée en céramique polychrome.
Les escaliers ont été construits avant l’avenue de la gare qui a été décidée pour faciliter l’accès aux véhicules.
Sous la pression du maire Edouard Cauvin et de la municipalité, les travaux de la gare, de l’avenue, ainsi que le déplacement du moulin à huile qui se trouvait à l’emplacement prévu pour la route, seront à la charge de la P.L.M, qui deviendra S.N.C.F en 1937.

4. Lavoirs et abreuvoirs

scan0031Le lavoir principal du village, situé dans le passage vouté qui part de la route dite nationale pour rejoindre la place de l’église ( passage du lavoir ), est alimenté par l’eau de source. Il date du début du XXème siècle. On le nommait : « Lou naï ».
Il est constitué de trois bassins ( tré naï ) :
Lou naï gran, premier bassin en amont, plus spacieux que les deux autres, servait uniquement à laver les vêtements, le linge et les draps. Le deuxième bac, légèrement plus petit, recevait les chiffons, les serpillères ou d’autres tissus de nettoyage moins propres et bénéficiait de l’eau savonneuse du naï gran.
Les lavandières, ou Bugadières l’ont utilisées jusqu’en 1970.
Au sol, en aval du lavoir, un bassin bas, en deux parties, servait à laver le blé que l’on faisait ensuite sécher sur des grands draps sur la place de l’église avant de le porter au moulin à farine.
Etait aussi utilisé, le lavoir du chemin neuf en haut du village, montée des « escaïons ( gravillons ) ».
Les autres points d’eau servant d’abreuvoir ou d’approvisionnement en eau potable jusqu’à l’arrivée de l’eau dans les habitations au milieu du XXème.

5. Route nationale

IMG_0026Le bassin de la « route nationale » comporte encore l’inscription datant du début du XXème siècle : « Il est interdit de laver quoi que ce soit ».
Ce bassin était réservé uniquement aux animaux et le garde champêtre, employé communal alloué par la préfecture y veillait avec rigueur et autorité ainsi qu’à la bonne conduite de tout un chacun au village.
Le dernier garde champêtre de Touët se nommait Maximin Blanquis. C’était un homme agréable et rigoureux dans ses fonctions.
Il fallait qu’il porte son képi pour verbaliser. S’il assistait à une infraction, il repartait chercher son képi : « au nom de la loi, je vous intime l’ordre… »
Assermenté par le préfet, il possédait un port d’arme et un pistolet 6,35 à barillet.
Il avait le pouvoir de dresser procès verbal le cas échéant, et était respecté des adultes et parfois craint par les enfants.
Il était aussi crieur et informateur public : armé de sa trompète, il sonnait un coup pour une information générale ( comme la venue d’un marchand sur la place de l’église ) et trois coups pour une information municipale.
Dans les maisons, les fenêtres s’ouvraient : « durbese la fenestra » disait le père de famille, pour écouter « l’Avis à la population…  » ou le « De la part de monsieur le maire….  » exprimé invariablement en touesc. Il est décédé en 1943.

6. La place du Tracoal et la rue du Four

9TE8La place du tracoal ( passage entre deux cols ) est la deuxième place importante du village : on y trouve l’école et le four communautaire.

L’école à Touët
Plusieurs instituteurs se sont succédés au village jusqu’en 1979.
Lorsque l’instituteur sonnait la cloche, à l’angle gauche du bâtiment, les jeunes de 6 à 13 ans se mettaient en rang dehors en silence; les filles d’un côté, les garçons de l’autre. Ils étaient tous en blouse noire des plus petits aux plus grands ( jusqu’en 1937, ensuite seulement les plus jeunes.)
La classe comprenait le cours préparatoire, le cours élémentaire, le cours moyen, et le certificat d’étude.
La cantine de l’école se trouvait dans la petite maison d’angle au fond à gauche de la rue du four, à l’angle du Passage du tribunal : ce nom aurait été donné par des villageois, à cause de trois commères installées invariablement à cet endroit pour « barjaquer » ( causer, médire ) et qui jugeaient ceux qui passaient.

Le four communal du village datant du XIXème siècle était à la disposition des villageois un jour par semaine.
C’est l’unique four public du village, dit « banal » : il a été utilisé collectivement jusqu’au début du XXème siècle. Son intérieur semi sphérique permettait de le chauffer rapidement, et un orifice frontal permettant d’évacuer directement les braises dans un cendrier.
Allumé le matin par l’employé communal, chacun apportait son bois et sa pâte pour y cuire son pain.
Plus récemment, il fut accessible aux heures d’ouverture du restaurant. Il abrite actuellement le restaurant du vieux four, rue du four.

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